Une rencontre, une idée, un voyage… sont à l’origine des expositions-événements. Le 19 Paul Fort est une sorte de maison galerie où les artistes qui participent à une exposition, travaillent sur un thème commun, ou alors, c’est leur identité artistique qui permet de les associer. Les œuvres d’un photographe font écho à celles d’un céramiste, ou s’harmonisent avec les meubles, les luminaires présentés… Toutes les formes d’expression artistique trouvent leur place dans ce lieu.
Au 19PaulFort, nous restons fidèles aux artistes qui se sont déjà produits dans ce lieu, mais la programmation reste ouverte aux nouveaux talents.
Hélène Aziza accueille
19 rue Paul Fort-Paris 75014
la Compagnie « Le loup dans la baignoire »
dans
Le neveu de Rameau
de Denis DIDEROT
Jean-François RAMEAU, le Neveu, né en janvier 1716 à Dijon et mort en 1777 à Armentières, est un organiste et compositeur français. Il est le premier fils de Claude RAMEAU, le frère du célèbre compositeur Jean-Philippe RAMEAU.
C’est un authentique original comme en témoignent les portraits de Louis-Sébastien MERCIER en particulier. Il a une vie chaotique : on le retrouve tantôt ecclésiastique, tantôt dans un régiment, plus tard, professeur de clavecin pour belles demoiselles, le plus souvent cheminant sur les routes du royaume vers on ne sait quel but. Misérable et querelleur, son état naturel est la bohème. Il terminera sa vie dans un hospice.
Grâce à Diderot, il deviendra le savoureux et cynique héros du récit.
«Traversant le XVIIIe siècle, de la fin du règne de Louis XIV à la veille de la Révolution Française, Denis Diderot aura tout vu de la fin d’un monde et tout compris de celui qui s’annonçait. Il aura défié les grands de son temps, il aura pensé et écrit librement au risque de l’emprisonnement. Il fut le dernier homme à maîtriser l’ensemble du savoir de son époque. A mon sens, dans un siècle, Diderot sera probablement le seul philosophe des Lumières à voir son étoile grandir. Le seul qui nous sera encore utile, par ses idées comme par sa façon de penser.» Jacques Attali
Conception et réalisation :
Philippe MERCIER : le Neveu – Guy-Pierre COULEAU : le Philosophe – Hélène FOUQUART : Piano – Roland GIROMINI : Régie
Deux représentations :
samedi 1 avril à 20 heures 30
et dimanche 2 avril à 15 heures
Programme musical
1ère séquence :
Jean-Sébastien BACH : 2e partita pour clavier BWV 826. Sinfonia – Allemande – Courante
2e séquence :
Jean-Philippe RAMEAU : 1er livre des pièces pour clavier (1724). Prélude – Les trois mains – Les Sauvages
3e séquence :
Jean-Philippe RAMEAU : 1er livre des pièces pour clavier (1724). L’Entretien des Muses – Les Cyclopes
4e séquence :
Jean-Sébastien BACH : 2e partita pour clavier BWV 826. Sarabande – Rondeau – Capriccio
Le Neveu De Rameau est sans doute la pièce la plus célèbre de Denis Diderot, celle qui, de nos jours, fait considérer universellement l’initiateur de L’Encyclopédie comme un génie. Écrite entre 1762 et 1773, cette œuvre si singulière, pleine de malice et d’ironie, est un dialogue à bâtons rompus entre le narrateur philosophe (désigné comme MOI dans le texte) et Jean-François Rameau, neveu du célèbre compositeur Jean-Philippe Rameau (désigné comme LUI dans le texte). Satire sociale féroce d’une époque corrompue et dans l’incapacité de se réformer, Le Neveu de Rameau se présente sous la forme de réflexions sur la nature du génie, sur les arts, le savoir, la politique, le rôle de l’éducation, la répartition des
richesses et somme toute la morale publique et privée. Diderot a pris un plaisir évident à ridiculiser les nombreux adversaires de L’Encyclopédie, sans se priver de railler ses ennemis personnels à la Cour comme à la ville, tels que les anti-philosophes Fréron et Palissot, sans oublier les jésuites. Il a dénoncé avec une verve incomparable les parasites, les hypocrites (religieux ou affairistes), les arrivistes corrompus et les courtisans sans scrupules. Lui (Le Neveu de Rameau) et Moi (le Philosophe) font découvrir chacun à sa façon différents aspects de la personnalité de Diderot pour qui l’homme est un être pétri de paradoxes et de contradictions. Sa pièce se révèle comme un témoignage vivant sur la nature humaine et son avenir : une désespérance sans réel pessimisme doublé d’un espoir sans illusions. En réalité, Denis Diderot croyait à un combat permanent de l’intelligence pour le triomphe du progrès des consciences. Nul n’a eu connaissance du vivant de Diderot de l’existence de cette fiction théâtrale majeure, pas même ses bons amis Grimm ou le baron d’Holbach. Le cheminement de l’œuvre, après la mort de Diderot, reste en partie une énigme. Un manuscrit fut en effet remis en 1821 à Berlin à Goethe par son compatriote le poète Schiller qui l’avait rapporté de Saint-Petersbourg. En effet, selon les historiens, ce manuscrit qui fut traduit par Goethe et édité à Berlin provenait très
probablement de la bibliothèque de Diderot acquise par l’impératrice Catherine II de Russie. Une traduction française fut ensuite publiée en 1823 à partir de la version de Goethe. Enfin – et c’est un coup de théâtre -, en 1892, un bibliothécaire de la Ville de Paris découvrit par hasard chez un bouquiniste des quais de Seine le manuscrit original du Neveu, de la main de Diderot, parmi d’autres documents de théâtre. « Rira bien qui rira le dernier » : cette dernière réplique du Neveu de Rameau semble être un clin d’œil à l’épopée du manuscrit. Né à Langres en 1723, Denis Diderot mourut à Paris en 1784.
Antoine Merlino
> Voir la fiche de Philippe MERCIER
> Voir la fiche de Guy-Pierre COULEAU
> Voir la fiche d’Hélène FOUQUART
Participation : 25€
Réservation indispensable : helenaziza@19paulfort.com
Exposition 19 rue Paul Fort
mardi 11 avril au dimanche 30 avril 2023
tous les jours de 16h à 20h
Un souffle des îles
Victor Anicet
Victor crée des objets qui parlent de la Martinique, de l’histoire des Amérindiens, dont il fit la découverte dans son plus jeune âge auprès du Père Pinchon, initiateur des recherches archéologiques en Martinique. À ses côtés, il découvre le monde des Amérindiens en l’aidant à nettoyer des fragments de poterie ensevelis dans la terre rouge du quartier de l’Adoration au Marigot. C’est depuis ce jour qu’est né en lui la vocation d’être potier et céramiste.
Hervé Jézéquel
« Depuis plus de vingt ans, les îles balisent mon parcours, elles sont des lieux d’observation, d’apprentissageet d’expérimentation. J’aime penser que les continents sont centrés sur les îles, comme un point au milieu d’un cercle. L’île est intérieure, « condensé de lieu », elle invite à ouvrir l’espace, à rayonner vers ses bordures et offre un point de vue sur le monde « extérieur. »
Neil Adcock
Les bijoux de Neil Adcock sont audacieux Neil travaille ces trésors néo-zélandais tels que le punamu, le jaspe, le kauri, l’or, le titane de l’ile du sud et surtout un ambre néo-zélandais extrêmement rare, certifié par le Gemological Institute of America comme un véritable ambre datant de 75 millions d’années et une phosphorescence naturelle qui fait changer sa couleur lorsqu’il est déplacé.
IKAT
L’Ikat – du verbe indonésien mengikat, « lier, nouer » – est un mode de teinture à réserve ligaturée, très ancien et très sophistiqué. L’ikat revêt cet aspect à la fois rêche et profondément mystérieux et magique qui caractérise l’île et ses habitants. Chaque pièce est unique et représente l’expression d’un artisan ou d’une communauté.
Les tissages de Savu et Sumba (petite collection d’André Graff) sont mis en vente au profit de l’association « Sunda Islands Humankind Foundation » (LKKS : Lembaga Kemanusiaan Kepulauan Sunda).
Seront également présentés dans cette exposition différents objets, tissages, vannerie, tapas, des îles Niue, Tonga, Fidji, Samoa.
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