Concert « Les Variations Goldberg »
Arielle Gill
Alto
Naaman Sluchin
Violon
Sébastien van Kuijk
Violoncelle
1er juin 2013
Jean Sébastien Bach, luthérien dévot, était profondément conscient de la dimension spirituelle de la musique et du désir des compositeurs d’allier enrichissement de l’âme et divertissement.
Les Variations Goldberg constituent la plus vaste composition pour clavier publiée au 18ème siècle.
Mais qui était Goldberg ?
Le témoignage le plus détaillé est écrit par le biographe de Bach, Johann Nikolaus Forkel (1749 – 1818).
En 1741 le compositeur rencontra le Compte Hermann Carl Keyserlingt – ambassadeur de Russie à la cour de Saxe -, qui employait un jeune musicien nommé Johann Gotlieb Goldberg.
« Le Comte faisait souvent halte à Leipzig et il y amenait… Goldberg, pour que Bach lui donnât une instruction musicale. Le Comte était souvent malade et souffrait d’insomnie. Dans ces moments là, Goldberg devait passer la nuit dans une chambre attenante, de manière à pouvoir lui jouer quelque chose pendant ces insomnies. Le comte fit savoir à Bach qu’il aimerait avoir quelques pièces pour son musicien Goldberg, des pièces au caractère si doux, un peu enjoué, qu’elles puissent l’égayer dans ses nuits sans sommeil. Bach pensa que le mieux à même de satisfaire ce souhait serait quelques variations… Pendant longtemps, à chaque nuit d’insomnie, le Comte dit, « cher Goldberg, joue-moi une de mes variations ». Jamais, peut être, Bach ne fut autant récompensé pour une composition. Le Comte lui accorda une coupe en or remplie de cent louis d’or. »
C’est une belle histoire, à l’origine de la fameuse légende des variations capables de soigner l’insomnie.
Les Variations Goldberg n’ont pas été composées pour « endormir » ni pour « divertir » l’ambassadeur Kayserling, mais pour lui « reconstituer l’âme », peut-être aussi bien qu’une nuit de sommeil !
Arielle Gill, Naaman Sluchin et Sebastien van Kuijk interprètent cette transcription pour cordes des variations Goldberg.
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