TERAJIMA Ayaka –

Ayaka TERAJIMA

Céramiste

Née en 1987 à Aichi, Japon, 
Ayaka est une artiste japonaise qui vit et travaille à Munich depuis 2016.
De 2008 à 2014 elle a étudié la céramique à l’Université des Arts de Tokyo, puis de 2014-2016 aux beaux-arts.
2016 à 2023 : étudie la sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. Elle a obtenu son diplôme en sculpture (céramique et verre) dans la classe du professeur Nicole Wermers et en 2022, la deuxième place (catégorie céramique) du concours étudiant de la Fondation Danner. Son travail de fin d’études, « Doki on the Three Days », a été intégré à la collection permanente de la Pinakothek der Moderne à Munich, et sa petite sculpture Doki « Little Nailed Arms Doki » fait désormais partie de la collection permanente du musée Grassi à Leipzig.
Pour son travail artistique, elle a reçu le Prix bavarois des ateliers (Bayerischer Atelierpreis), en 2025,
 le Prix bavarois de promotion des beaux-arts et en 2024, le prix de la céramique décerné par RheinEnergie de la fondation Keramion.

Quand les esprits anciens rencontrent les emballages des supermarchés : 
la céramique réinventée pour un cosmos post-consommation.

Le sacré et le synthétique.
Ayaka Terajima orchestre un dialogue riche et multidimensionnel entre le symbolisme cosmologique, les archétypes mythologiques et le langage visuel du consumérisme capitaliste tardif. 
Sa pratique fusionne abstraction et figuration, une méditation sur la transformation, l’identité et la frontière poreuse entre le sacré et le jetable.

La pratique de Terajima oscille avec fluidité entre figuration et abstraction, puisant dans un vaste lexique qui inclut l’archéologie, le folklore, la physique et la publicité. Ses dernières œuvres sur papier intègrent pour la première fois des images publicitaires de supermarchés, ajoutant une nouvelle couche de texture conceptuelle et visuelle. Ces fragments collés d’éphémères consuméristes introduisent une vivacité chromatique qui contraste avec les éléments mythiques et symboliques intégrés à l’œuvre. Cependant, ces esthétiques commerciales ne sont pas simplement utilisées comme des dispositifs stylistiques, elles servent de portails vers une réflexion plus profonde. À travers leur présence, Terajima interroge les cycles de consommation, la nature du jetable et notre relation collective à l’excès matériel.
Ayaka Terajima explore le patrimoine à travers l’argile

Terajima s’inspire de formes ancestrales pour créer des œuvres en céramique qui dialoguent à la fois avec la tradition et la culture contemporaine. Bien qu’ancrées dans l’artisanat historique, ses pièces sont teintées d’ironie et de critique, notamment par l’appropriation de matériaux d’emballage qui symbolisent généralement le jetable. Dans cette juxtaposition, Terajima invite à réfléchir sur ce qui est préservé et ce qui est jeté, tant sur le plan matériel que culturel.
Cette utilisation de matériaux éphémères dans sa pratique sculpturale. Terajima continue d’utiliser des moules fabriqués à partir d’emballages alimentaires produits en série, tels que des barquettes, des emballages et des récipients en plastique, pour façonner des formes en argile qui sont ensuite travaillées et cuites pour obtenir des céramiques élaborées et tactiles. Bien que leurs origines soient industrielles, les sculptures qui en résultent possèdent une qualité brute et artisanale qui résiste à la marchandisation totale. Elles incarnent à la fois la force et l’héritage, imprégnées d’intimité, de mémoire culturelle et de charge spirituelle. Comme si elles étaient recouvertes d’une armure faite de références contemporaines fusionnées avec la sagesse ancienne, ses sculptures matérialisent un engagement cosmologique. Les figures Doki, des récipients richement décorés et non émaillés de la période Jōmon au Japon, inspirent ses sculptures. Nous rencontrons les dokis dans différentes tailles et nuances d’argile naturelle, chacune avec un caractère unique et des marqueurs visuels qui les façonnent.


Cette artiste à participé au 19 Paul Fort  à : 

> L’exposition « Autour du Japon (IX) du 2 au 20 décembre 2025