Violaine LAVEAUX
Céramiste, sculptrice
Vit en France. Violaine est titulaire d’une maîtrise d’arts Plastiques, Bordeaux III et du diplôme de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, section Art espace, option volume ainsi que du prix de dessin René Perrot. Elle a exposé en 2012 au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris “l’autel aux corbeaux” et participé à l’exposition collective “Bêtes off” présenté à la Conciergerie, commissariat Claude d’Anthenaise.
Démarche
Violaine Laveaux mène une réflexion sur notre place dans l’univers et le cosmos à travers les imaginaires scientifiques et collectifs propres au monde végétal, minéral et animal. Elle met en scène, sous forme d’installations des récits où s’entrelacent histoires personnelles, contes et mythologies et où les objets extraits de leur quotidien, « objet monde » ou à « réaction poétique »- mains, gants, chaises, corbeaux, bols -, trouvent naturellement leur place. Ses médiums de prédilection sont le dessin, la sculpture, la céramique (porcelaine, grès, faïence).
Dans sa démarche, le rapport au temps, à l’espace, à la mémoire sont des données essentielles. Son travail sculptural puise dans des matériaux issus de la nature, tels que végétaux et minéraux, récoltés au grès de ses itinérances géographiques, et soigneusement conservés.
Le jardin est au cœur de sa démarche. Ses derniers travaux revisitent la notion d’herbier sous formes d’herbiers de porcelaine, issus de ses cueillettes, herbiers fossiles ou monochromes, blanc ou noir – en référence aux livres d’heures noirs.
Ces herbiers de porcelaine, montés en épingle trouvent leur source d’inspiration dans les ornements de cheveux japonais : les kanzashis. Composés d’une structure en métal, céramique, corne ou bois, les kanzashis sont ornés de motits représentant la nature, le plus souvent de fleurs du jardin évoluant au fil des saisons.
Le corbeau blanc incarne à lui seul l’espoir, il explique tout simplement que l’ombre ne peut exister sans la lumière et qu’un monde uniquement illuminé est tout simplement impossible, c’est donc un équilibre nécessaire entre le blanc et le noir, l’ombre et la lumière, la tristesse et la joie.
Bien que moins célébré aujourd’hui, le corbeau est symbole de renaissance et de rajeunissement ; cet animal, qui a historiquement nettoyé après les grandes batailles, symbolisait la renaissance après de telles tragédies. Yatagarasu, dieu-corbeau, est un symbole spécifique de guidance.
Ceci est confirmé dans le mythe d’Apollon et de la princesse Coronis, où le Dieu confie à un corbeau blanc de veiller sur la princesse dont il était amoureux. Le corbeau n’ayant pas accompli correctement sa mission divine, il fut puni par Apollon qui changea la couleur de son plumage en noir.
Dans la mythologie japonaise, le Yatagarasu est un corbeau ou une corneille qui aurait guidé le légendaire empereur Jimmu lors de son premier voyage de la région de Kumano jusqu’à celle de Yamato (Yoshino puis Kashihara). Il sert Amaterasu, déité du Soleil dans le panthéon shinto.
De nombreux sanctuaires du pays célèbrent le festival obisha-matsuri à la mi-janvier, où l’on tire sur une cible ornée d’un corbeau pour s’assurer une année en bonne santé et protéger sa famille. Le corbeau est très présent dans la culture japonaise.
Cette artiste à participé au 19 Paul Fort à :
> L’exposition « Autour du Japon (IX) du 2 au 20 décembre 2025
