« La dissociation des arts plastiques : peinture, sculpture, architecture, est un fait déplorable, mais tellement admis par les artistes, les critiques et le public, que les essais les plus timides pour replacer les arts dans la vie courante apparaissent, à beaucoup, comme des audaces inutiles». C’était en 1951 dans la revue L’architecture d’aujourd’hui.
Cette exposition, rue Paul Fort, réunit 4 artistes de générations différentes mais qui ont en commun une recherche d’harmonie et de rigueur du langage plastique, quelques soient le domaine d’expression ou le format utilisé :choix de formes simples, goût de la maîtrise, concentration sur la structure formelle, attention particulière à la « peau » des choses, précision et retenue dans le registre des couleurs.
Samuel Accoceberry (designer), cherche à capturer des portions d’espace, déterritorialiser l’objet, interroger ses possibles, l’appréhender pour, in fine, le faire exister autrement lui inventer un nouvel imaginaire. »Il associe différents matériaux, Ses sculptures-miroirs, en 3D, sont réalisées à partir d’éléments or, cuivre et nuit qui diffractent l’espace à la manière d’une installation cinétique. (association bois+bois pour ses meubles étagères, …)
Daniel Chompré (peintre) exprime dans ses dernières toiles (2016) une véritable ode à la vie : un foisonnement de couleurs harmonieuses qui se chevauchent, s’entremêlent, s’intriquent dans les différents supports que Daniel aime à utiliser : vieux draps de lin, bâches de surplus militaires…
Laurence Crespin (céramiste), « applique à la céramique une des grandes leçons de l’art moderne : l’essentiel est dans la ligne, l’espace et le volume » (Carole Andréani). Laurence est en permanence à la recherche de nouvelles couleurs d’émaux, de formes, mais, dit-elle, « j’ai décidé de ne pas faire de céramique utilitaire sauf des bols, parce qu’ils sont le creuset renouvelé de la céramique ».
Adam Paxon crée des bijoux qui expriment une certaine joie de vivre. Il a été attiré dès le début de ses études, par l’immense potentiel du plastique : ses propriétés de transparence, l’infini variétés de couleurs possibles, sa capacité à donner de multiples formes en 3D. Adam cherche à animer ce matériau synthétique inanimé, lui donner vie et créer l’illusion que chaque pièce sculptée à la main à partir d’un seul bloc, semble avoir été arrêtée dans un mouvement, figée dans le temps dans une position particulière.
> Fiche de Samuel Accoceberry
> Fiche de Daniel Chompré
> Fiche de Laurence Crespin
> Fiche d’Adam Paxon