Yves Rousseau
Contrebasse, composition
Dès sa plus tendre enfance, il écoute de la musique en famille et découvre la contrebasse en écoutant Pierre Michelot et Patrice Caratini. Il étudie l’instrument avec Jacques Cazauran au CNR de Versailles entre 1982 et 1987.
Il mène de multiples expériences en orchestre de chambre et symphonique et fait quelques incursions dans la musique baroque, contemporaine et électro-acoustique. Parallèlement, il s’inscrit au Centre d’Informations Musicales pour y apprendre les rudiments du jazz.
En 1984 il rencontre au sein de l’Ensemble franco-allemand de Jazz Jean-Francois Jenny-Clark qui le conduit à changer sensiblement sa perception musicale. Il co-dirige ce même ensemble avec Albert Mangelsdorff entre 1990 et 1993.
De 1990 à 1996, il enseigne au Centre d’Informations Musicales. Il est régulièrement invité à intervenir au département Jazz du CNSM de Paris et enseigne entre 2003 et 2008 au CNR de Metz (contrebasse et ateliers d’ensemble)
Il participe dans les années 90 à la vie de plusieurs orchestres pratiquant des musiques très différentes les unes des autres, aux confins du jazz et des musiques improvisées.
Il enregistre avec, entre autres, l’Ensemble « Archimusic », Senem Diyici, Sylvain Kassap / Okay Temiz, Ecume Quintet, Trio à Boum,Trio Rousseau/Tortiller/Vignon, Jacques Mahieux, Jean-Marc Padovani, Trio Bertrand Renaudin (avec Hervé Sellin), ou encore Kudsi Ergüner.
Bien qu’ayant participé à de nombreuses aventures avec des artistes issus de mondes différents (Philippe Caubère, Jessye Norman, Pierre Etaix, Lambert Wilson ou Pierre Perret…), ce sont les expériences au long terme qu’il privilégie dorénavant en tant que leader pour des musiques alliant écriture et improvisation, puisant son inspiration dans la force et le lyrisme du jazz. A ce titre, il met l’accent sur son quartet réunissant Jean-Marc Larché, Régis Huby et Christophe Marguet : 2ème album au Chant du Monde/Harmonia Mundi, intitulé « Sarsara », en 2005.
Habitué à mener des résidences artistiques dans des structures très différentes, il aime à développer simultanément un travail de diffusion et de création ainsi qu’un travail pédagogique. Il participe à une première résidence au sein du festival Jazz sous les Pommiers et de la saison culturelle de Coutances en tandem avec le vibraphoniste Franck Tortiller entre 1993 et 1996, puis en solo au sein de la saison culturelle de la ville de Nangis en Seine et Marne (c’est là qu’il crée le programme Poète… Vos papiers! autour de l’univers de Léo Ferré en 2007) et enfin au Centre des Arts d’Enghien les Bains (scène conventionnée autour des arts numériques) où il mène une résidence depuis 2009 jusqu’en 2012. Ecriture d’un répertoire, « Yarin », pour l’inauguration de l’année de la Turquie à Enghien en octobre 2009 avec Régis Huby, Cyril Hernandez, Derya Türkan, joueur de kementché et Kudsi Ergüner, joueur de ney.
Création en novembre 2010 à la Cave Dîmière d’Argenteuil du deuxième volet de « Poète, Vos Papiers ! » avec Maria Laura Baccarini, comédienne-chanteuse italienne
Création en mars 2011 au Centre des Arts d’Enghien d’un spectacle multimédia intitulé « Veux-tu ? » sur des textes de Fabrice Melquiot, qui mêle la musique, la danse et l’image.
Création en mai 2012 d’un nouveau programme en quartet, « Akasha », en collaboration avec le réalisateur Patrick Volve pour la partie images, prépondérante au même titre que la musique dans cette proposition autour de l’évocation des 4 éléments
Création en novembre 2013 du « Wanderer septet » autour d’extraits « détournés » de la musique de Franz Schubert.
Yves Rousseau est un ascète de son instrument, un perfectionniste, un passionné, toujours en quête de justesse. Il est ouvert sur les musiques classique, contemporaine, improvisées, du monde, sur la poésie… C’est un remarquable compositeur et arrangeur, qui fait partie des musiciens dont le jazz français peut être fier ! » Denis Le Bas Directeur du Festival Jazz sous les pommiers.
Cet artiste a participé au 19PaulFort à :
– Un concert du duo Continuum avec Jean-Marc Larché (saxophone) le 21 janvier 2019
Photographie de Gérard Uféras