VILLAIN Alain

Alain Villain

photographe

Alain Villain crée les éditions STIL en 1971. Sous ce label il développe un catalogue original de livres, disques, films, partitions et réalise des actions totalement atypiques qui ont marqué leur époque. Citons la « légendaire » intégrale des œuvres pour clavecin de François Couperin interprétée par Scott Ross et enregistrée, entre 1977 et 1978, au Château d’Assas. Mais également, le sauvetage de l’orgue de cinéma du Gaumont-Palace dont témoignent un disque et un film avec l’organiste Tommy Desserre, l’enregistrement historique à Pékin le 1er janvier 1982 de Carmen en chinois (Grand Prix de l’Académie Charles Cros/Documents du XXe siècle). En 1986, Alain Villain crée le concept des « concerts-cassette Stil » et dépose la marque. Dans son atelier du 5 de la rue de Charonne à Paris, le public, repart avec l’enregistrement du concert sous forme de cassette-audio. Après avoir publié l’Intégrale des œuvres pour clavecin de Rameau interprétées par Scott Ross (Grand Prix de l’Académie du disque français),

Alain Villain découvre une œuvre inédite de Rameau, les Boréades, lors de la diffusion à la BBC Radio 3, de l’Intégrale en version oratorio sous la direction de John-Eliot Gardiner. Enthousiaste, Alain Villain décide de publier cette œuvre posthume. C’est ainsi qu’aux termes d’un contrat signé avec la Bibliothèque Nationale de France, il devient le cessionnaire exclusif des droits d’exploitation des Boréades et ce, pour le monde entier. Il a publié l’ensemble du matériel y compris une édition de poche accessible au plus grand nombre.

Alain Villain se définit lui-même comme un artisan, éditeur, colporteur. La même exigence le guide dans la réalisation de ses productions. Il assume tous les stades de la production. Ce n’est pas par hasard, qu’il emprunte à José Corti, la belle devise « Rien de commun ». Son goût exigeant de l’édition lui vient de ses années d’apprentissage au Cercle de la librairie. C’est là qu’il fréquente les ateliers des graveurs, des lithographes, des créateurs d’alphabet comme Hermann Zapf auquel il rend visite à Darmstadt à propos de la publication de l’opéra posthume des Boréades.

La photo est présente dans toutes les productions d’Alain Villain et de façon privilégiée en noir et blanc. Elle est un prolongement de l’œil et lui permet d’appréhender le monde sans gêner ses interlocuteurs.


Cet artiste a participé rue Paul Fort à :

Une exposition intitulée « Avant juillet 2015… Cuba » en décembre 2015.

> Lien vers l’exposition