Quinette Meister
Céramiste
D’origine suisse, vit et travaille entre Verfeuil (Gard, F) et Paris.
Quinette se forme d’abord dans l’atelier d’Annie Fourmanoir à Paris. Réalise de nombreux voyages qui la conduisent en Egypte, au Colorado, à Bali, en Amérique du Sud, en Inde , aux Etats-Unis…. Elle a parcouru la planète !
Et l’artiste rencontre le Japon.
Quinette Meister suit alors, dans une école des Beaux-Arts, un enseignement sous la direction du céramiste Hideyuki Hayashi (1); elle découvre la cuisson kokuto (koku = noir; to = terre). Cette technique traditionnelle d’enfumage. A deux reprises, elle séjourne à Kyoto, la ville du célèbre céramiste. Deux expositions à Kyoto et Tokyo. Les toits de la vieille capitale japonaise pourraient avoir influencé Quinette Meister; mais depuis longtemps, elle aime les taches très saturées, le mobilier noir et orange, les oeuvres très contrastées de Chillida; elle apprécie l’élégante réserve du noir, sa substance, sa couleur à capter les variantes sévères, profondes, discrètes et persévérantes dans leur obstination à s’imposer.
Maintenant, Quinette Meister s’est recueillie à quelques pas du Centre Pompidou et, sous les axes d’acier rouges et bleu vif, elle édifie des terres noires.,des terres enfumées dont la rigueur et la détermination dénotent une expression plastique affirmée.
Les formes se construisent sur des plaques de deux sortes: les unes sont obtenues au tour, à partir d’une terre à grès de Saint-Amand qui supporte donc la haute température. D’autres plaques préparées au rouleau sont au contraire polies. La jonction de différents éléments des deux sortes, s’opère avec de la barbotine. Le raccord simple, gratté, dissimule la limite. Quant à la cuisson, elle est en basse température, 85O°. Elle se termine par l’enfumage lorsque le four revient vers 650-550°.
« Toutes les pièces sont creuses, architecturées sur le principe de la céramique. Leur taille atteint un mètre dans la plus grande dimension, le maximum possible avec les moyens utilisés. Quinette Meister conçoit le monumental. Dressés, posés en arcs ou en dalles, les volumes altiers se développent en courbes continues, en mouvement de vagues. La clarté s’attache sur le grain lisse des surfaces, s’aggrippe, obscure, sur l’âpreté rugueuse des espaces éclatés, tisse avec le silence des liens indestructibles. L’oeuvre de Quinette Meister commence à peine. Les ressources sont immenses, la recherche authentique et les ombres de noir infinies dans leurs nuances à retarder la lumière. » Emma Chatelain
En 2004, elle participe à la première commande publique en céramique organisée par le ministère de la Culture. On trouve ses œuvres au Musée National de la céramique (Sèvres) et au Musée Ariana (Genève) ainsi que dans des collections privées en France, Suisse, Allemagne, Suède et Etats-Unis..
Cette artiste a participé rue Paul Fort à :
> Les expositions « Une œuvre au musée », 6 céramistes, « Un jour au musée » 1 photographe, du 30 octobre au 20 novembre 2024
> Lien vers les expositions
Une exposition de groupe intitulée « Autour du Japon 5 » en novembre-décembre 2015.
> Lien vers l’exposition