KOÏTA Moriba –

Moriba KOITAMoriba Koïta

n’goni

Descendant d’une grande famille de griots maliens originaires du village de Kenenkoun, dans la région de Koulikoro (55 km de Bamako), Moriba Koïta pratique la musique depuis l’âge de quatre ans. Il délaisse très vite le tamani (petite percussion d’aisselle) pour se consacrer au n’goni, comme la tradition l’exige chez les Koïta, passés maîtres dans l’art de jouer de cette petite guitare à quatre cordes.
Formé par son père, il est sélectionné par le Ministère des Arts et de la Culture pour intégrer l’Ensemble Instrumental du Mali pendant 12 ans. Sa maîtrise du n’goni Ba (n’goni basse) comme du n’goni Micin (n’goni aigu) lui vaudra, par la suite, d’être sollicité par toutes les grandes vedettes du Mali : Salif Keïta, les deux Fanta Damba, Kassy Mady Diabaté, Oumou Kouyaté, Amy Koïta, Tata Bambo Kouyaté, Awa Dramé, Kandia Kouyaté.
Moriba Koïta vit à Paris depuis 1993. Il a fondé le grand ensemble mandingue Mandé Foli, puis le groupe traditionnel Sorotoumou (groupe à géométrie variable autour du n’goni avec kora, balafon, djembé, doudoumba, chant). Il a aussi accompagné Manu Dibango, Mory Kante, Nayanka Bell, Sekouba Bambino Diabaté, Hank Jones et Cheick Tidiane Seck. Il se confronte à l’expression occidentale en travaillant avec le quatuor Bela et en intégrant Waraba le groupe de Jean –Jacques Avenel.
Inbox - copieIl se produit également en solo, comme à l’occasion des cérémonies traditionnelles ou des veillées entre amis, lorsque l’instrumentiste laisse libre cours à sa virtuosité dans l’interprétation des thèmes musicaux évoquant tour à tour les joies et les peines de la vie quotidienne, les hauts faits de l’histoire Bambara, ou la toute-puissance de Dieu.
Le n’goni est une sorte de petite guitare à caisse naviforme, de trois cordes chez les Peulhs et les Maures. Au pays Bambara (l’actuel Mali) où il a pénétré, une quatrième corde lui a été rajoutée. Une peau de vache est tendue sur la caisse de résonance en bois à l’aide de clous, en bois également. Les cordes de nylon (jadis de crin) sont tendues sur le manche de bois rond cranté, par des anneaux de cuir coulissants. Le n’goni est, par excellence, le véritable instrument des griots; c’est à travers sa musique que l’on découvre les grandes épopées mandingues. Il est utilisé pour illustrer les récits de bravoure, et il accompagne l’historien ou le chroniqueur. Il était le fidèle compagnon des hommes admis à chanter les louanges du roi.


Cet artiste a participé au 19Paulfort à :

un concert du trio Edelin, Condé, Koïta, le mercredi 15 juin 2016
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