Compositeur

Tôn Thât Tiêt est né en 1933 à Huê (Centre Vietnam). Après des études secondaires et musicales dans sa ville de naissance, il arrive en France en 1958 – il y poursuivra ses études à l’Ecole Normale de Musique puis au Conservatoire de Paris auprès de Jean River et André Jolivet.
Sa musique est le reflet d’une véritable dialectique entre l’écriture occidentale et une inspiration qui puise dans la pensée chinoise et hindoue. Il a écrit notamment une série de pièces sur les cinq éléments (Jeu des cinq éléments, 1982-1990), une autre questionnant la relation de l’Homme et de l’Univers (Chu Ky, 1976-1986), puis une série inspirée par l’Homme et par l’Humanité, notamment Kiêm Ai (Amour universel, 1978).
L’imaginaire de Tôn Thât Tiêt est également inspiré par la poésie chinoise classique du VIIIe siècle. Il utilise ainsi dans ses pièces des textes de Li Po : Chants d’ivresse (2003) ou Poèmes (2004) pour flûte, alto, harpe et ensemble de musique traditionnelle vietnamienne. Ton That Tiet puise aussi dans la poésie de Wang Wei, particulièrement dans Les Sourires de Bouddha (2001).
Il s’illustre par ailleurs dans la musique de film : l’Odeur de la Papaye verte (1992), Cyclo (1995), A la verticale de l’Eté (2000) du réalisateur vietnamien Trân Anh Hung, la musique de ballet : Parole de Feu (1995) et La Danse du Temps (1999), ainsi que l’opéra avec L’Arbalète Magique (2007), pour l’ensemble Musicatreize sur un livret de son épouse Tâm Quy.
Il a fondé en 1993 l’association France-Vietnam pour la musique afin de favoriser l’essor musical au Vietnam.

Cet artiste a participé au 19PaulFort à :

> Un concert en hommage au compositeur Tôn-Thât-Tiêt, le 1er octobre 2019