« English Touch »
Cette exposition réunit 10 artistes céramistes anglais et un photographe français, Gil Rigoulet qui a su capter Londres des années 80 et Londres 2017.
Les « diva » – Alison Britton, Elisabeth Fritsch, Carol McNicoll, Jacqueline Poncelet, Janice Tchalenko – reviennent rue Paul Fort, rejointes par cinq autres céramistes sculpteurs : Clive Bowen, Richard Deacon, Walter Keeler, Richard Slee, Takeshi Yasuda.
Notes par Alison Britton. Novembre 2017 :
Je pense que la force et le caractère des céramiques britanniques modernes se sont renouvelés par vagues au cours du siècle dernier. Le petit public qui s’en soucie beaucoup a été courtisé par les différentes générations successives de potiers, d’artistes, de travailleurs de l’argile, de sculpteurs.
L’importance du retour de Bernard Leach et de Shoji Hamada du Japon en Cornouailles, pour installer une poterie à Saint Ives en 1920 ne peut être ignorée, bien qu’il soit également important de se souvenir de l’humour excentrique des Martin Brothers. avec leurs oiseaux vernissés au sel faits dans leur atelier de Londres à la fin du 19ème / début du 20ème siècle. Michael Cardew a perpétré la philosophie de l’enseignement de Leach par l’apprentissage en Angleterre et en Afrique. Lucie Rie et Hans Coper sont venus d’Autriche et d’Allemagne en Grande-Bretagne , et ont apporté un modernisme européen urbain dans le contexte anglais.
Mais à la fin de la guerre, le retour des militaires et les femmes à qui l’on offrait une éducation supérieure gratuite, introduisirent une vitalité et une liberté plus fortes (et une expérience radicalement différente) dans les écoles d’art britanniques.
L’université d’art urbain a été le centre de l’expérience artistique et du changement dans les décennies suivantes. Harrow était un lieu important pour la céramique, tout comme l’école centrale, puis le Royal College of Art. Sous la direction éclairée du professeur David Queensbery, ont été nommés comme enseignants Hans Potter le potier et Eduardo Paolozzi le sculpteur, étendant ainsi la portée de la pensée créative dans les studios du RCA.
La plupart des artistes de cette exposition « English Touch » ont été éduqués dans ces collèges. Clive Bowen est allé à l’école d’art de Cardiff pour peindre et graver, puis a fait un apprentissage de potier. Takeshi Yasuda, né dans la ville de Tokyo, a ensuite étudié dans une poterie rurale à Mashiko au Japon et y a installé son propre atelier avant de déménager en Grande-Bretagne en 1973, où il a été invité dans de nombreuses écoles d’art depuis.
Il est difficile de cerner le « English Touch », surtout si vous êtes anglais, mais est-ce fondé sur les matériaux, le désordre, une implication terre-à-terre? Le jeu, l’humour? Voir ce qui se passe? Et prendre soin des fours bien sûr, de la transformation par la chaleur, du risque, de la métamorphose.
Une jeune génération, dans ce monde céramique britannique, fabrique de grandes choses éphémères et spectaculaires avec de l’argile; ce sont des événements et des expériences plus que des objets à conserver. Beau comme ils le sont souvent, ils laissent peu de traces matérielles et se rappellent à notre mémoire d’une autre façon, par la photographie, le son, le film. Nous ne pouvons pas vivre avec. Mais ils affectent notre pensée vers une nouvelle veine de cet obstination et esprit anglais. Qui sait ce qui va se passer ensuite? Alison Britton, 2017
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