
Sébastien Boisseau
Contrebassiste
Né (1974) à Lille. Installé à Nantes où il co-dirige depuis 20 ans le label Yolk Records, Sébastien Boisseau est un contrebassiste de référence en Europe. C’est son oncle Damien Guffroy (Les Siècles, Orchestre des Champs Elysées) qui l’initie à l’instrument dès l’age de 6 ans par le mélange de la technique classique et du jazz. Le jeune contrebassiste sera très tôt repéré par JF Jenny-Clark et Daniel Humair, et c’est en 2000 qu’il reçoit le premier prix de soliste au concours national de la Défense à Paris. Aujourd’hui très actif sur la scène internationale, ses partenaires de jeu font partie des acteurs les plus créatifs du moment : Matthieu Donarier, Stéphan Oliva, John Hollenbeck, Samuel Blaser, Alban Darche, Sylvain Rifflet, Jim Black, Tom Rainey, Uri Caine, Jeff Ballard, Dejan Terzic, Louis Sclavis, Jon Irabagon, Gábor Gadó…
Développant un jeu puissant et élégant, ses références sont ancrées dans le jazz quelque part entre Jean-François Jenny-Clark, Marc Johnson et Scott Lafaro. Trois grands maîtres et trois approches modernes de la fonction de bassiste équilibrant le jeu de soliste et l’élégance rythmique.
Il compose pour quelques orchestres et pour le duo WOOD qu’il cultive depuis 2003 avec le saxophoniste Matthieu Donarier. En 2017, avec la coréenne E Joung Ju, ils fondent le groupe ManaM qui explore la fusion entre le geomungo (instrument ancestral coréen) et la contrebasse.
Fidèle aux partenaires de la première heure (Darche, Badault, Donarier, Pommier…), il a collaboré et s’est produit avec de nombreuses figures du jazz : Daniel Humair, Joachim Kühn, Charlie Mariano, Marc Ducret, Martial Solal, Misha Mengelberg, Pat Metheny, Michel Portal, Eric Watson, Sylvie Courvoisier, Mark Feldman, Hans Lüdemann, Piotr Wojstasik, John Tchicai, Mikko Innanen, Kenny Werner, Simon Goubert, Ray Anderson, Pierre Dørge…
En Belgique, il participe à l’aventure Mâäk’s Spirit pendant 7 ans, aux côtes de Laurent Blondiau, Jozef Dumoulin, Eric Thielemans, Jean Yves Evrard, Jeroen Van Herzeele, Michel Massot, Jean ‘popof’ Chevallier et Sam Mary. La rencontre avec le guitariste Jean-Yves Evrard l’emmène vers d’autres approches d’une musique instantanée. Ensemble, ils s’aventurent pour 48 performances dans Bruxelles (« il n’y a pas de fraise en hiver »), dans les chansons de Daniel Hélin, dans le théâtre où il joue à ses côtés dans la pièce de l’auteur flamand Arne Sierens « De Pijnders », avec le collectif Mâäk’s Spirit au Mali ou en Afrique du Sud.
En 2011, Sébastien Boisseau compose une musique pour le film muet de Teinosuke Kinugasa « Une page folle » (1926) qu’il interprète avec Lila Tamazit et Jean Chevalier au « festival de l’histoire de l’art » de Fontainebleau.
Cette même année, avec Louis Sclavis et Jean-Paul Delore, ils créent « Langues et Lueurs » en 2011, un récital sur des textes d’auteurs francophone (Michaux, Sony Labou Tansi, Dieudonné Niangona, Charles Beaudelaire…).
Tous ses projets actuels ont une forte dimension internationale et se produise dans de nombreux pays.
Sébastien Boisseau a été artiste associé à la Halle aux Grains Scène Nationale de Blois, le 6PAR4 SMAC de LAVAL et au Petit faucheux de Tours, scène majeure dans le paysage du jazz français. Il a engagé la totalité de la structure dans un chantier ambitieux porté sur l’artistique, la médiation et l’ouverture vers d’autres modèles. Parmi les actions, il a invité de nombreux musicien(e)s à travailler en profondeur la question du lien avec le public et a développé le second volet de son projet « 1 salon 2 musiciens », des programmes courts en duo où l’hôte invite ses amis, ses voisins, pour une immersion en hyper-proximité dans la pratique de l’improvisation libre.
Depuis 2017, il est impliqué dans le collectif Des Liens auprès de Dominique A auprès d’artistes, d’acteurs sociaux et de salles de concerts.
Cet artiste a participé 19 rue Paul Fort à :
> Un concert en duo avec le pianiste Stephan Oliva, le 19 novembre 2024
> Un concert en trio ORBIT avec Tom Rainey (batteur) et Stéphan Oliva (piano) le 9 décembre 2017